Ce lundi 26 octobre 2015, un an après la mort de Rémi Fraisse, un rassemblement était prévu place du Capitole à Toulouse où des bougies devaient être allumées pour lui rendre hommage. Il s’agissait d’abord d’un moment de recueillement mais on ne peut faire abstraction de son contexte politique. Pour répondre aux deux exigences, nous avons lancé une proposition, en images d’abord :
La lampe à huile plutôt que la bougie permet de s’installer dans la durée. On pourrait envisager d’en installer dans des lieues stratégiques pour rappeler aux « responsables » qu’ils ne nous ont toujours pas rendu des comptes. C’est une façon de maintenir la pression. On pourrait envisager par exemple de se rendre à la préfecture pour en déposer une, en ayant convoqué la presse. Si on nous dit de « remballer notre merde », on pourra répondre qu’il faudra d’abord qu’ils nettoient la leur.
Si quelqu’un trouve que cette lampe à huile ressemble trop à un cocktail molotov, répondons qu’il s’agit d’une excellente occasion d’aiguiser son regard, son analyse. Non, les zadistes et leurs sympathisants ne sont pas les terroristes que dépeint le gouvernement. Il s’agit bien d’une lampe à huile dont nous entretenons la flamme. Il n’est pas criminel de remettre de l’huile sur le feu. C’est un acte politique pleinement justifié.
Les deux phrases proposées se veulent complémentaires et jouent de leur polysémie : on peut les comprendre au sens propre et au sens figuré, ce qui invite à remettre en question les a priori. D’autres phrases, ou autres, peuvent être ajoutés.
Cette action peut évidemment être reprise bien au delà de la région toulousaine et du cas de Rémi Fraisse. Le lendemain, 27 octobre 2015, tout juste 10 ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, l’action est reprise avec les adaptations nécessaires.
- Considérations techniques :
Le test réalisé montre que la flamme ne s’éteint pas malgré les bourrasques de vent. Le niveau d’huile descend d’environ 6cm par jour. Si on s’organise pour remettre de l’huile une fois par jour, ça peut brûler trèèèèès longtemps.
Pour allumer la flamme, il faut pencher très fort la bouteille et la redresser ensuite lentement.
A noter : le dispositif policier – une nouvelle fois disproportionné – mis en place le 26 octobre à Toulouse n’a pas permis de mener cette action ce jour là. La lampe à huile a été confisquée. Qu’importe : la force de cette action tient dans notre détermination à la mettre en place et à la prolonger. Il ne sera jamais trop tard pour la remettre en place, peut être ailleurs. Très prochainement peut être.
Pour nous contacter: peuplealoeil@laposte.net
Collectif Le Peuple a l’oeil